L'église de Notre-Dame de la nativité

L'église fut bâtie en 1187 en même temps que le village. Comme le bourg avait été construit sur la paroisse de Courlieu, l'église ne fut d'abord desservie que par un vicaire dépendant du curé de cette paroisse. Cependant, l'influence des Comtes de Clermont ne tarda pas à obtenir le transfert du titre de la cure à la nouvelle église, tandis que Courlieu devint un vicariat de La Neuville en Hez.

Des bulles de 1249, 1250 et 1269 sanctionnèrent ces modifications. Le curé était, dès cette époque, à la nomination du chapitre de Gerberoy qui percevait la moitié des dîmes, la moitié des chandelles présentées le jour de la Purification et tout le pain que l'on donnait au curé le lendemain de Noël.

 

Par son testament de 1251, Jeanne, veuve de Gaucher de Châtillon, fille de la Comtesse Mahaut, donne à perpétuité au curé l'usage du vert bois dans la forêt de Hez, tant pour le chauffage que pour les constructions. Saint Louis confirma et réglementa cet usage en 1259. Ce droit fût restreint dans la suite à quatre cordes de bois par an.

 

Les chanoines de Gerberoy étaient en 1419 à La Neuville en Hez, où ils célébraient le service divin dans l'église paroissiale, dédiée alors à Saint Mathieu. Ils avaient dû quitter leur église et leurs maisons brûlées par les gens de guerre. Ils ne demeurèrent qu'un peu plus d'un an à La Neuville en Hez. Ne se sentant sans doutes pas encore suffisamment en sûreté, ils se retirèrent à Beauvais et ne revinrent à Gerberoy qu'en 1423.

 

L'église, placée sous l'invocation de Notre-Dame, ne conserve que le Clocher comme unique vestige de l'ancien édifice roman. Il est central, carré, percé sur chaque face de deux fenêtres à plein cintre avec des colonnettes latérales engagées. Ces baies ont été subdivisées postérieurement en deux arcs brisés par un petit pilier intermédiaire. Le chœur a été reconstruit au XVIème siècle, la façade et une partie de la nef ne datent que de 1790. Sur l'un des contreforts méridionaux du choeur se lit l'inscription suivante en lettres gothiques:

 

     -" P.Joannis Brassard, gymnasiarchae Neopagensis epigramma.  Qui solitus ferulam pueris vibrare tremendam, Hoc clausus tumulo, sun cinis, ossa, nihil. >Consortem thalami, lustro decies revoluto, Criminis expertem vivus ego obtinui Patronale decus, comitem mihi fata dederunt Suscipe, quisquis ades, ter pia vota, vale Requiescat in pace. Amen.

Obit kal. april. 1533 ante pascha".

 

     -" Epigramme de M. Jean Brasseur, maître d'école neuvillois.

 Habitué à brandir la férule rédoutée des enfants, désormais enfermé dans ce tombeau, je suis cendre, os, néant.Je reçus, de mon vivant, celle qui partagea mon lit, exempte de reproche, dix lustres accomplis. C'est l'honneur de ma femme que le destin m'offrit.

Elève le regard, qui que tu sois, transmets mes ferventes prières. Porte-toi bien.

Reposez en paix. Amen.

Il mourut le 1er avril 1433".

 

Des fenêtres ont conservé quelques débris des anciens vitraux. Un fragment représente Saint Louis portant la couronne d'épines d'une main et les sceptre de l'autre. La Chapelle Saint Nicolas, placée à l'extrémité du bas-côté méridional, formait un bénéfice particulier à la nomination de l'évêque. Le Chapelain était tenu d'y dire une messe par mois.

 

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Guide pour une visite de l'église
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